Anne-Marie Veillette
Inspirée par les épistémologies féministes et décoloniales, je cherche dans ce chapitre à comprendre comment cette expérience corporelle de transformation contribue à produire des savoirs situés dans la ville. Les points de départ de cette réflexion sont les habitantes des favelas avec lesquelles j’ai passé de nombreux mois, entre 2016 et 2019, à réfléchir sur la ville. Au cours de mes recherches, il est apparu clairement que le polymorphisme des habitantes que j’ai rencontrées était étroitement lié à la manière dont elles prenaient soin d’eux-mêmes, des autres et de leur environnement, ainsi qu’à la manière dont elles se protégeaient de la violence. C’est pourquoi ce chapitre propose une réflexion sur les « translocas » à partir de la notion de care qui relie ces deux dimensions. Pour les femmes des favelas, prendre soin a une signification spécifique, non seulement parce qu’elles appartiennent à une certaine classe sociale, race, genre ou espace, mais aussi parce que prendre soin est une manière de construire leur propre subjectivité, une subjectivité qui se développe avec leurs translocalisations urbaines.
Type de production: articles scientifiques et chapitres
Ville: Autre
Année de publication: 2022
Maison d'édition: Instituto de Geografía, UNAM
Langue(s) de publication: Español
Mots-clés:
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