La estética de los estilos de vida de riesgo en la ciudad: prácticas del miedo y de ciudadanía entre jóvenes de Montreal

Dans ce chapitre, nous travaillons avec des jeunes qui appartiennent à des groupes culturels dominants et qui choisissent de ne pas se conformer aux valeurs sociales établies. Ils et elles s’engagent dans des activités qu’ils considèrent comme contraires aux normes conventionnelles, comme vivre dans la rue par choix, être un artiste graffeur, pratiquer des sports extrêmes dans les espaces urbains, collecter de la bonne nourriture dans les bennes à ordures, explorer des bâtiments abandonnés et escalader des immeubles pour le compte de Greenpeace. En discutant avec ces jeunes, nous avons cherché à mieux comprendre comment ils et elles construisent leurs propres espaces d’action, comment ils les intègrent dans leur identité, ce qui les attire dans ces activités et modes de vie, et comment ils et elles les relient à la peur. Quel est le rôle du risque et de la peur dans leur construction identitaire, comment cela se traduit-il dans des modes de vie et des revendications politiques spécifiques, et comment cela influence-t-il leurs pratiques citoyennes et leur subjectivité politique ?