« People want good graffiti »: Tensions, contradictions, and everyday politics surrounding graffiti in Hanoi, Vietnam

Les graffitis sont devenus une caractéristique omniprésente des paysages urbains, les mots et les images qui s’étalent sur les surfaces publiques et privées déclenchant des débats passionnés sur la signification, les implications et la légalité de ces inscriptions urbaines. Pourtant, à ce jour, peu de recherches universitaires ont été menées sur les graffitis et l’art de la rue dans le contexte asiatique, et nous n’en avons trouvé aucune sur la scène florissante du Viêt Nam. Dans le contexte d’un État socialiste peu tolérant à l’égard de la contestation publique, nous étudions comment et par qui les graffitis sont créés et dans quelle mesure ils transgressent les normes de l’espace public dans la capitale du pays, Hanoï. Nous analysons comment les jeunes auteurs de graffitis négocient les frontières sociales, physiques et culturelles qui servent à la fois de dissuasion et de catalyseur pour la création de graffitis, et nous nous demandons si des stratégies de conformité ou de résistance quotidienne sont employées pour créer leurs œuvres. Les effets de la mondialisation et de l’urbanisation sur la région asiatique et les tactiques employées par les citoyens pour négocier la censure et les restrictions imposées par l’État ayant été étudiés de près, nous situons notre travail dans le cadre de ces débats plus vastes.