Recherche

Ionkwakaratónnion ne onkwaká:ra (nous racontons nos histoires) : décoloniser la recherche en tressant un récit collectif

Alicia Ibarra-Lemay , Coralie Niquay , Jennifer Buckell , Marie-Ève Drouin , Stéphane Guimont-Marceau

L’expression kanien’kéha « ionkwakaratónnion ne onkwaká:ra », qui se traduit par « nous racontons nos histoires », incarne, dans la langue du territoire, le cœur du projet de recherche relaté dans ce chapitre. Ce projet, mené entre 2019 et 2023, s’est construit autour d’une cartographie participative avec de jeunes Autochtones de Montréal/Tiohtià:ke. En discutant de leurs relations avec la ville et dans la ville, il visait à replacer leurs récits au cœur des espaces urbains et de recherche pour soutenir la décolonisation de ces espaces. Depuis l’automne 2021, un comité formé de participants et participantes, considérés comme cochercheurs et cochercheuses, s’est engagé dans un processus d’analyse collective et dans la production d’outils de mobilisation des connaissances qui serviront à diffuser les principaux résultats de ce processus. Trois membres de ce comité et les deux chercheuses principales du projet collaborent à ce chapitre. Coralie Niquay, Atikamekw et Québécoise, a participé, à titre d’auxiliaire de recherche, à la mise en place des ateliers virtuels de cartographie à l’automne 2020 et y a aussi contribué en tant que participante. Alicia Ibarra-Lemay, Kanien’kehà:ka et Chilienne, a participé aux entrevues individuelles à l’été 2021. Jennifer Buckell, Ilnu, a contribué au projet à titre d’auxiliaire de recherche et s’est jointe au comité. Stéphane Guimont Marceau et Marie-Ève Drouin Gagné, toutes deux professeures à l’INRS UCS, sont Québécoises non autochtones engagées dans la décolonisation de la recherche. Ce chapitre s’appuie sur les récits de ces jeunes Autochtones concernant leurs relations avec et dans Montréal/Tiohtià:ke, ainsi que leur engagement dans le projet de recherche, et montre comment celui-ci a permis de mettre en place une méthodologie décoloniale à travers l’assemblage de différents récits individuels en un récit collectif. Nous présentons d’abord brièvement le processus de recherche, pour ensuite laisser la place aux récits que Coralie, Jennifer et Alicia ont tressés dans une approche relationnelle. Ce faisant, elles reproduisent entre elles le processus mis en place dans la recherche. Leurs récits se rejoignent en plusieurs points, notamment les parcours identitaires qu’elles ont vécus à Montréal/Tiohtià:ke et la façon dont la ville, la communauté autochtone et leurs divers engagements en recherche les ont amenées à trouver leur place et à vivre leurs identités, en ville. Nous terminons ce chapitre par une seconde conversation portant sur les impacts de notre projet de recherche.

Type de production: articles scientifiques et chapitres

Ville: Montréal

Année de publication: 2024

Maison d'édition: Les jeunesses autochtones : décolonisation, fierté, mieux-être, Chaire réseau Jeunesse du Québec

Langue(s) de publication: Français

Mots-clés:

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